L’œuvre se révèle à tous mes sens, elle se manifeste par tous les côtés, sous toutes les formes, toutes les couleurs et tous les sons. Elle m’apparaît comme une coïncidence depuis longtemps prévue par le destin. Partout où je regarde je vois l’œuvre, je vois le Film, comme si le monde avait toujours conspiré pour que je m’en empare, comme si tout était prévu depuis la Nuit des Temps. Mais où ma conscience s’était-elle donc égarée ? Peut-être était-elle endormie par les illusions du monde, du temps, du profane. Voilà maintenant que les signes se manifestent de façon si soudaine et si providentielle, qu’il me paraît inconcevable d’ignorer l’appel que je crois percevoir dans cette curieuse mécanique que l’on nomme le destin. Je sens la forêt qui m’appelle, comme si son mystère prévoyait de laisser échapper quelques uns de ces secrets qui chez nous, se transmettent d’initié à initié, au son du tam-tam, à l’épreuve de l’eau, du feu et du rythme.
Que l’ouvrage commence.